Repubblica Democratica del Congo
Kinshasa : voici les recommandations de la 4ème Conférence Nationale pour le Repositionnement de la Planification Familiale
A l’issue de la 4ème Conférence Nationale pour le Repositionnement de la Planification Familiale en RDC, les participants ont formulés plusieurs recommandations notamment au CTMP où il sera question d’organiser l’évaluation finale du Plan Stratégique National à vision multi Sectorielle (2014-2020) et écrire le nouveau Plan Stratégique de Planification Familiale pour la période 2021-2025 avec un regard à l’horizon 2030 et un accent sur plus de services pour les Adolescents et Jeunes. Mais également encourager la recherche pour identifier des stratégies afin atteindre le nombre optimal d’enfant par femme pour contribuer à l’émergence de la RDC et considérer les autres initiatives internationales pour des activités de santé sexuelle et reproductive plus intégratives, gage de démarche efficiente vers la couverture sanitaire universelle.
Du côté du secteur Privé, il a été recommandé d’investir davantage dans la Planification Familiale dans le Cadre de la Responsabilité Sociale et Sociétales des entreprises minières.
Pour ce qui est des Institutions de la République, elles sont appelées à matérialiser les engagements pris à Addis Abeba en 2013, renouvelées en 2016 à Bali, Indonésie et en Décembre 2019 à Kinshasa à l’occasion de cette 4ème Conférence Nationale, y compris le décaissement et l’utilisation des fonds. Aussi, devront-ils initier des réformes courageuses qui mettent l’accent sur la santé et l’éducation des femmes, des réformes pour s’assurer que les entreprises minières intègrent dans leurs cahiers des charges les interventions sur la planification familiale et, bien entendu, soutenir l’intégration du service de la planification familiale dans les structures sanitaires des Entreprises minières directement ou indirectement par des soutiens en intrants et autres renforcements des capacités des prestataires à travers les différentes zones de santé.
Au FP2020 et ses constituantes, il leur faudra augmenter les investissements en Planification Familiale pour la RDC et mobiliser des nouveaux investissements en faveur de la RDC, mais aussi mettre en place le Partenariat de l’Afrique Centrale avec son siège à Kinshasa, à l’instar du Partenariat de Ouagadougou.
Jules Ntambwe
4ème CNRPF : l’ONG JHPIEGO dévoile son expérience sur la planification familiale post-partum et le soin après-avortement
Le Représentant pays de l’ONG américaine JHPIEGO, Dr. Virgil Kikaya, a dévoilé, lors de son exposé au deuxième jour de la 4ème Conférence nationale pour le repositionnement de la planification familiale, l’avantage de l’introduction des interventions à haut impact au jour de naissance et en post-grossesse.
En fait, l’ONG JHPIEGO propose les services de planification familiale juste après l’accouchement et après l’avortement, techniquement appelés : «planification familiale post-partum et post-avortement». Cette méthode manifestement très efficace, dispose de service de planification familiale et d’information pendant les périodes prénatales et Post-partum et prévient la mortalité due aux complications suite à un avortement. L’expérience démontre que l’intervention de la planification familiale post-partum pour laquelle l’ONG JHPIEGO investit en RDC où il y a une forte fécondité, peut sauver la vie de plus de 90% de femmes en âge de procréer.
Pour ce faire, le Dr. Virgil Kikaya a révélé que JHPIEGO a déjà formé 183 prestataires dans les seize formations sanitaires en deux phases. Soit 92 prestataires de soins en janvier 2018 pour la première phase et 91 prestataires de soins en septembre 2018 pour la deuxième phase.
Détails
A Kinshasa, 37 865 femmes ont bénéficié d’un traitement pour des complications liées à l’avortement provoqué en 2016, selon une étude Guttmacher réalisée en 2016 en collaboration avec l’Université de Kinshasa. Selon la même étude, le taux d’avortement est estimé à 56 pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans dans la capitale congolaise.
Avantage
Selon la Directrice nationale du Programme nationale de santé de la reproduction (PNSR), le Dr. Lis Lombeya, la planification familiale en post-partum et en post-avortement accroît l’accès à la planification familiale. Pour preuve, le taux de prévalence contraceptive en RDC se situe actuellement à 18%. D’ailleurs, l’’année prochaine, elle pourrait atteindre les objectifs de 19% prévus dans le Plan stratégique national à vision multisectorielle pour la planification familiale pour la période 2014-2020.
La planification familiale post-partum, précise Dr. Lis a contribué dans l’atteinte de ces objectifs. Car, elle permet d’avoir un écart inter-génétique entre le nouveau-né qu’elle accouche et celui qui va naître après.
Objectif de JHPIEGO
Avec son projet accouchement sécurité et espacement, JHPIEGO vise inlassablement à accroître la couverture des interventions intégrées SMN et PF à haut impact du jour de la naissance et après la grossesse et les services des soins après avortement au sein de 16 établissement de santé à Kinshasa, capitale de la RDC. C’est avec le renforcement des capacités par l’approche Petit Dose-Haute Fréquence (PDHF) que JHPIEGO se focalise.
Cette approche se penche sur le renforcement des capacités qui favorise le maintien maximal des connaissances, des compétences, des comportements/attitudes cliniques grâce à des activités d’apprentissage courtes, ciblées, basées sur la simulation, espacées dans le temps et renforcées par des séances pratiques continues sur le lieu de travail.
Jules Ntambwe