Guinea
Labé_ Un prédicateur islamique parle des recalés du pèlerinage
Siguiri: affaire de la SAG, trois militaires gravement blessés par des manifestants
Enseignement technique: à quelle urgence doit s’attaquer le département d’Alpha Bacar après l’immersion ?
Retour à l’ordre constitutionnel: les forces sociales répondent au PM à leur manière

Ce document transmis tard ce vendredi 1er juillet aux médias par forces sociales reste dans le délai fixé à la même date par le Mohamed Béavogui. «Avec la bonne foi et l’objectivité dans le respect de la Charte, le dialogue peut être structuré en deux (2) étapes sous la facilitation de la communauté Internationale (CEDEAO, UA, G5 et le Système des Nations Unies) pour garantir la confiance », suggère-t-il. Ajoutant par ailleurs ceci: «la communauté Internationale mettra à disposition de l’expertise technique et impartiale pour le rapprochement des positions sur les contradictions d’ordre technique.
Abordant les deux (2) étapes, les forces sociales se penche d’abord sur la «la définition du Chronogramme (contenu et durée) de la Transition ». En effet, «à la suite de l’annonce controversée des 36 mois comme durée de la Transition par le CNRD à travers le CNT en violation de l’article 77 de la Charte de la Transition, bien qu’une grande majorité des acteurs politiques et sociaux ait rejeté dans la forme et le fond, il y a certains acteurs sociopolitiques du pays qui ont jugé pour une raison ou autre cette durée raisonnable », rappelle la plate-forme de la société civile.
Du coup, «…dans un élan d’objectivité et de responsabilité, la première partie du dialogue sur la durée de la Transition doit se faire entre les représentants dûment désignés du CNRD et les acteurs qui rejettent les 36 mois pour confronter les arguments dans le respect de l’article 77 de Charte de la Transition », suggère le document.
Et d’expliquer, à propos du «…dialogue permanent sur la conduite de la Transition» que: «dans le cadre de la mise en œuvre et le suivi du Chronogramme de la Transition y compris certains sujets d’enjeux majeurs, tels que (la constitution, l’organe de gestion des élections, le fichier électoral, la réconciliation), un dialogue permanent inclusif peut être institué de façon mensuelle tout le long de la Transition entre les Forces Vives et les autorités».
Quant au «cadre de dialogue permanent» qui constitue la véritable pomme de discorde, une proposition concrète est désormais sur la table du premier ministre, encore une fois. «Le cadre peut être composé de 25 personnes issues des ensembles les plus représentatifs et répartis comme suit: Société Civile07, Syndicats03, Coalitions politiques10, CNRD/Organes de la Transition05».
Cette proposition faite, en ‘‘nota bene’’, les forces sociales rappellent qu’un document similaire avait déjà été transmis aux autorités de la transition. «NB: en décembre 2021, après une enquête de perception auprès des guinéens de l’intérieur et de l’étranger, suivie d’un atelier de consolidation qui a regroupé l’ensemble des organisations/plateformes de la société civile, les Forces Sociales du pays ont transmis au CNRD, un document de contribution pour la définition du Chronogramme de la Transition, à travers la Dynamique d’Appui Citoyen à la Transition. Ce document, dont l’extrait actualisé de la matrice en PJ, a été également transmis à l’époque au PM », affirment les forces spéciales.
Ce qui conforte dans leurs positions les acteurs sociopolitiques qui déclarent avoir déjà fait assez de mémos à la junte qui n’a plus qu’à lire ces documents et réagir en conséquence.
Dansa Kourouma à Kindia : « Les populations demandent de faire en sorte que le nombre de partis politiques soit limité à 2 ou 3 »

Actualité guinéenne: Résumé de la journée du vendredi 1er juillet 2022 :
Le ministre Alpha Bacar: «dans les écoles de Santé, on forme des assassins potentiels»

Dans le secteur éducatif guinéen, le mal est profond, mais il est encore plus profond dans l’enseignement technique. C’est un tableau sombre du secteur qu’a dépeint ce 1er juillet 2022 lors d’une conférence de presse. C’est entre autres, des écoles de formation professionnelle qui n’ont aucun équipement, d’autres qui manquent d’enseignants, d’encadreurs, des écoles de santé qui déversent sur le marché de l’emploi des agents très mal formés. Cette triste réalité a été mise à nue grâce à l’immersion du Gouvernement à l’intérieur du pays entre mai et juin 2022.
« Pour ce qui est de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, les centres de formation professionnelle de proximité, de Conakry jusqu’à N’Zérékoré, n’ont pas été rénovés depuis une décennie. C’est vous dire dans quelles conditions nous avons trouvé ces infrastructures, dans quelles conditions nous avons trouvé les équipements et dans quelles conditions nous avons trouvé les apprenants. L’enseignement technique c’est 30% de formation technique et 70% de formation pratique. Vous avez des équipements qui étaient en panne depuis plus d’une décennie, qui n’ont jamais été réparés. Vous avez des écoles qui ont des équipements, qui ont des infrastructures, qui ont des élèves, mais qui n’ont pas d’énergie pour faire fonctionner les équipements. Je parle notamment des Ecoles nationales des arts et métiers (ERAM). Ce sont des grandes infrastructures qui sont finies depuis 2017, mais qui n’ont jamais fonctionné. Ensuite vous avez des écoles de proximité qu’on appelle des centres d’apprentissage et de formation post-primaire et secondaire. Ce sont des écoles aménagées pour nos compatriotes qui sont en situation d’abandon scolaire, qui ne sont jamais allés à l’école mais qui ont envie d’apprendre un métier et de s’insérer dans le tissu socioéconomique. Pour le cas du CFP de N’Zérékoré, vous n’avez pas une seule machine de menuiserie qui fonctionne et vous avez une filière de menuiserie. Vous n’avez pas un seul équipement d’électricité alors que nous avons une filière électricité. Les enfants sont obligés de se débrouiller », a expliqué le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Alpha Bacar Barry.
En fin d’année, plusieurs fonctionnaires, dont des cadres de l’enseignement technique, ont été mis à la retraite. Ce qui va aussi avoir un impact sur le secteur, car le temps d’avoir un formateur de qualité, il faut au moins trois ans, selon Alpha Bacar Barry : « Pour ce qui est de l’enseignement technique, pour avoir un formateur de qualité il faut compter au minimum 3 ans, de la formation initiale de base à la mise en situation de classe. Ensuite il faut compter les perfectionnements et les formations continues. […] Il n’y a pas de formateurs en quantité pour pouvoir assurer la formation optimale de l’ensemble des apprenants qui sont dans ces écoles. Et vous n’avez pas de personnels d’encadrement. Il y a de ces écoles qui ont des directeurs, des directeurs adjoints, des directeurs de groupes jusqu’au niveau du SAF, tout le monde était intérimaire, parce que les titulaires étaient allés à la retraite.»
L’autre problème auquel sont confrontées ces écoles de formation professionnelle, c’est notamment le manque d’équipements : « Vous avez des filières qui existent dans les écoles, mais il n’y a aucun formateur. Il n’y a pas de chef d’atelier, il n’y a pas de chef de travaux. Ce sont là les constats. Ces constats sont partagés dans toutes les régions que nous avons visitées. Vous avez également dans ces écoles un problème de capacité de fonctionnement. Pour faire de la pratique, il y a un besoin de matières d’œuvre. La matière d’œuvre, c’est un investissement récurrent. Il faut du ciment, du sable et du gravier pour les apprenants en maçonnerie, il faut du bois pour les apprenants en menuiserie, il faut des fils pour les apprenants en électricité. Et à chaque fois qu’ils utilisent cette matière d’œuvre il faut la renouveler, parce que les pièces qui ont été conçues suite à ces sessions pratiques on ne peut pas les démonter pour récupérer par exemple le ciment ou le sable. Donc c’est un investissement récurrent qui ne se retrouve pas dans le budget du ministère. »
Selon le ministre de l’Enseignement technique, la pourriture se trouve dans les écoles de santé où il n’est pas rare de voir des apprenants sortis de ces écoles incapables de faire une perfusion. Il va jusqu’à dire que ce sont « des assassins potentiels » qui sont formés dans ces écoles : « Nous avons constaté une pagaille totale dans certaines filières de l’enseignement privé. Je parle des écoles de santé et au niveau du public, mais surtout au niveau du privé qui, aujourd’hui, n’ont aucun cadre d’évaluation. Il n’y a pas de cadre pour vérifier la qualité de la formation et pire, nos écoles de santé forment des assassins potentiels. La formation pratique n’est pas de mise, les sessions de stage ne sont pas assurées. Et vous trouvez des structures de santé à l’intérieur du pays, plus de stagiaires que de malades. Vous pouvez rencontrer des diplômés des écoles de santé qui ne savent pas faire une simple perfusion, qui n’ont jamais vu un mannequin pour la pratique. C’est grave, c’est alarmant. »
Les problèmes ne se situent pas seulement qu’au niveau de l’enseignement. Le cadre de travail des membres du ministère était, avant le 5 septembre dernier, une autre problématique qui ternissait même l’image du département. Car des hauts cadres se rendaient dans le quartier pour aller aux toilettes.
«Moi j’ai hérité d’un ministère où il n’y a pas de manuel de procédure, on n’a pas revu et adapté les missions des différentes structures du ministère. Pour ceux qui connaissent le ministère de l’Enseignement technique à Tombo, franchement ce n’était pas un ministère, ce n’était pas un bâtiment dans lequel vous pouvez inviter un de vos cadres pour travailler. Les Directeurs nationaux, les directeurs généraux se débrouillaient dans les quartiers pour aller aux toilettes. Nous avons trouvé ça indécent, inacceptable. Et on a rapidement pensé à nous doter d’un siège décent », a fait savoir le ministre Alpha Bacar, avant d’ajouter qu’il n’a trouvé que 3 ordinateurs fonctionnels et qu’à date, il n’y a que 4 véhicules pour son département : « Ensuite, sur un semble de près de 1000 travailleurs, nous n’avons pas trouvé plus de 3 ordinateurs fonctionnels. Jusqu’à présent où je vous parle, il n’y a pas plus de quatre véhicules dans l’ensemble du département. Comment voulez-vous que les gens travaillent dans ces conditions ? »
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Tension à la SAG à Siguiri : trois agents des forces de l’ordre blessés et un véhicule de la police incendié.

Trois agents des forces de l’ordre blessés et le véhicule d’intervention de la police incendié, c’est le triste bilan du ras-le-bol populaire qui prévaut actuellement dans la commune rurale de Kintinian. Ces malheureux événements se sont déroulés dans la soirée de ce vendredi 1er juillet 2022.
En effet, ce sont les forces de l’ordre venues pour le maintien de l’ordre qui ont été attaquées par les manifestants devant l’usine de la Société Anglogold Ashanti de Guinée, a appris Guineenews.
Selon le commissaire Telly Barry, le commissaire central de la police de Siguiri que nous avons trouvé à l’hôpital préfectoral de la ville, il ya trois agents gravement blessés et le véhicule de la police incendié. « Ils ont blessé trois de nos agents qui étaient là-bas pour le maintien de l’ordre et brûlé notre véhicule d’intervention », a-t-il affirmé.
Pour le moment, les blessés sont sous soins à l’hôpital préfectoral de Siguiri. Et cette situation se passe à un moment où une mission mixte du ministère des Mines de la Géologie et de la Fonction publique et du Travail est à Siguiri pour une issue à la crise entre la SAG et la communauté de Kintinian
Siguiri : viol collectif sur une fille de onze ans à Fatoya.

Guinée: fin de l’épidémie de la fièvre Lassa (ministre)

L’épidémie de la fièvre Lassa est désormais un souvenir en Guinée. Le Ministre en charge de la santé a officiellement déclaré sa fin dans le pays, ce vendredi 1er juillet. Dans une publication annonçant l’événement, les services de communication dudit ministère rapportent que qu’une cérémonie organisée à cet effet à Guéckédou.
Selon ce document, à l’occasion, «la cérémonie a mobilisé (…) des acteurs de la chaîne sanitaires du pays, des partenaires techniques et financiers, des représentants des pays frères et amis, du Libéria et de la Sierra Leone autour des populations forestières, directement en liaison avec le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique par vidéo-conférence».
Dans son discours de circonstance, Dr. Mamadou Péthè Diallo, «a saisi l’occasion, pour saluer et remercier tous les acteurs de cette victoire contre la fièvre de Lassa, avant de les inviter à plus de vigilance et à ne pas baisser la garde ». Avant de «vivement féliciter et encourager la collaboration transfrontalière, sans laquelle il serait difficile de vaincre cette épidémie».
Cette déclaration de fin officielle de l’épidémie de la fièvre lassa a été mise à profit par le ministre Péthè, pour exprimer « sa satisfaction à l’ANSS, aux partenaires techniques et financiers, aux populations et aux pays frères et amis, que sont le Libéria et la Sierra Léone », toujours selon les services de communication.
Pour rappel, c’est en avril dernier que les autorités guinéennes avaient annoncé la présence de la fièvre Lassa à Kassadou, dans le district sanitaire de Guéckédou…
COCAN 2025 : 6 entreprises retenues dont GUICOPRES BTP pour un délai de 24 mois

Enfin, 6 entreprises sont retenues pour la réalisation des infrastructures au compte de la CAN 2025. Au terme d’une évaluation des aspects techniques, financiers voir même d’approche ces entreprises ont signé un contrat d’exécution des travaux sur une période de 24 mois. La cérémonie de signature a eu lieu ce jeudi 30 Juin 2022 au siège du COCAN en présence du Ministre de la Jeunesse , des Sports et de l’Emploi Jeunes et Président de pilotage du COCAN, accompagné de ses collègues dont le Ministre des Finances et celui de l’Urbanisme de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire.
La CAN 2025 !!!
Un rêve pour les uns et une réalité pour les autres. Ce qui est évident, même entre les membres du Gouvernement, il y a eu beaucoup d’hésitations. Mais à date, le doute est dissiper pour laisser place à un optimisme réaliste. Le COCAN vient de franchir un pas, un pas vers la mutualisation des projets de développement autour de la CAN 2025. 6 entreprises ont été retenues pour ce méga projet. Des entreprises portugaises, turques, Éthiopiennes, celles qui se sont constituées en groupement et GUICOPRES BTP qui n’est plus à présenté.
L’union est scellée tel un mariage entre le Gouvernement et ces 6 entreprises retenues. Le compte à rebours est lancé, la pression monte d’un cran et le travail s’accentue. C’est pourquoi, le Ministre des Finances Mr Lancinet Condé sur un ton ferme à prévenu ces entreprises de se retirer du projet si elles ne sont pas sûres de leur capacités à respecter les closes et les délais contractuels au regard du retard déjà accusé dans la mise en œuvre du cahier de charge.
Ce sont 24 mois qui sont accordés aux entreprises, 24 mois pour rendre les clés des infrastructures. Il n’y aura pas de prolongation, D’où l’invite du ministre Ousmane aux entreprises à se prémunir de leur permis de contrat pour se mettre déjà à l’œuvre. Une équipe sera également constituée pour le suivi et évaluation des travaux dont les comptes rendus se feront chaque jeudi.
Aux entreprises, nous voulons des stades intelligents, pas des Éléphants blancs dont l’entretien sera excessivement coûteux, avertit le Ministre Béa Diallo.
Vers la rupture de la trêve sociale en Guinée? Le FNDC monte au créneau et remet ses exigences (déclaration)

Après des interpellations musclées à la fonction publique: levée de boucliers contre la méthode Yombouno

Les conditions spectaculaires dans lesquelles plusieurs fonctionnaires et hauts cadres du ministère de la Fonction Publique ont été mis aux arrêts à leurs bureaux pour, dit-on, »trafic de matricules », créent aujourd’hui une véritable onde chocs au département.
En tout cas, si tout le monde est unanime sur le principe de lutter contre l’affairisme au niveau du fichier de la Fonction publique, la méthode du ministre Julien Yombouno suscite assez d’interrogations, parfois même de sérieuses préoccupations.
Environ une dizaine de fonctionnaires du ministère sont en état d’arrestation depuis hier soir et parmi lesquels figurent, entre autres, le directeur adjoint de l’institut national de la formation et de perfectionnement et un conseiller. Egalement, «des cadres qui étaient là mais qui ne sont plus en poste. Un ancien directeur national adjoint de l’informatique, un ancien secrétaire général adjoint de l’administration publique, ou encore un ancien inspecteur général de la Fonction publique …», confie une source bien introduite au ministère de la Fonction Publique.
Mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’au département, la méthode du ministre Julien Yombouno n’est pas appréciée. La première préoccupation relevée par nos sources, concerne la procédure qui sent, fustigent-elles, de « l’arbitraire».
« Il n’est pas normal d’embarquer les gens sans plainte », dénonce, sous le sceau de l’anonymat, un fonctionnaire du département qui estime que cela relève de l’arbitraire.
Et d’ajouter: »en ce qui concerne la qualité de l’instigateur de l’arrestation, c’est l’agent judiciaire de l’Etat qui porte plainte au compte de l’Etat. Ce n’est pas un individu, fut-il ministre. »
Autres griefs contre le ministre Yombouno, déjà en difficulté sur le dossier des policiers indûment emmenés à la retraite, c’est sa « rigueur à géométrie variable» selon que les concernés soient ressortissants d’une région ou d’une autre.
Des accusations graves que Guinéenews a tentées de vérifier auprès du ministre Yombouno qui n’a pas daigné répondre à nos sollicitations.
Nous y reviendrons.